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Challenge de scénaristes
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Re: Challenge de scénaristes
moi j'voulais le faire mais j'peu pas le faire avant les vacances scolaires
auchat- Nombre de messages : 48
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Re: Challenge de scénaristes
Et ben moi, c'est pas la date qui me pose probleme, c'est les limites de taille. J'ai 250 mots de trop.
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
Aurais-tu oublié les règles des résumés appris à l'école ?
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I am immortal !!! No ! You're just old
dhargo- Retro Man
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Re: Challenge de scénaristes
MI 6 a écrit:Et ben moi, c'est pas la date qui me pose probleme, c'est les limites de taille. J'ai 250 mots de trop.
C'est pas la taille qui compte MI, allons.
Plus sérieusement, on ne va pas chipoter pour 250 mots.
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"Toujours se mefier d'un truc qui peut saigner 4 jours par mois sans claquer" Spider Jerusalem
Mobias- Fondateur
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Re: Challenge de scénaristes
dhargo a écrit:Aurais-tu oublié les règles des résumés appris à l'école ?
Ben, bizarrement, j'ai plus de facilité a ecrire des lignes et des lignes dans ce cas là.
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
Nous sommes le 20 messieurs dames, quelqu'un a-t-il besoin d'un délai supplémentaire ?
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Re: Challenge de scénaristes
juste demain pour moi. J'ai oublié ma clé USB avec le fichier dessus au boulot.
Super boulet est de retour !!!!
Super boulet est de retour !!!!
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
Moi j'aurai besoin d'un délai, je peux le finir ce week end
Hawkeye- Nombre de messages : 346
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Re: Challenge de scénaristes
Mobias, peux-tu me confirmer que tu as reçu mon scenar STP ??
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
Je le peux
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Mobias- Fondateur
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Re: Challenge de scénaristes
T'es trop fort !!!!
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
Moi, malheureusement entre les cours, mme Night, les enfants, et de temps en temps le boulot je crois que je vais devoir déclarer forfait. En plus, chose relativement rare; je suis pas inspiré en ce moment.
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"Chacun d'entre vous devrait remercier Dieu et moi même de vous laisser continuer à vivre sur notre territoire". (Louis Litt/ Suits)
Nightwing- Outsider
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Re: Challenge de scénaristes
Ok, j'attends plus que le scénar de Hawkeye et on pourra clôturer ce premier challenge de scénaristes.
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Mobias- Fondateur
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Re: Challenge de scénaristes
Nightwing a écrit:je suis pas inspiré en ce moment.
C'est moche d'etre amoureux !!
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
M'en parle pas. Autant en ce moment je te sors des trucs super fleur bleue sans souci autant dès qu'il s'agit de pondre un truc un peu plus sombre c'est le blanc total.
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Nightwing- Outsider
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Re: Challenge de scénaristes
Je suis toujours en course, j'ai juste eu un petit retard. J'envoie ça cette nuit, désolé à tous!
Hawkeye- Nombre de messages : 346
Age : 29
Localisation : Dans ton...
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Re: Challenge de scénaristes
Pas de souci de mon coté. C'est pas le prix nobel, c'est un concours amical.
MI 6- super boulet
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Re: Challenge de scénaristes
Ah ben justement, je me demandais où en était le concours ? ^^
Je n'avais pas vu d'annonce précisant le vainqueur ? Je m'inquitais moi ! ^^
A bientôt.
Je n'avais pas vu d'annonce précisant le vainqueur ? Je m'inquitais moi ! ^^
A bientôt.
Re: Challenge de scénaristes
Ca y est j'ai tous les scénarios. On va se faire une séance de lecture maintenant.
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"Toujours se mefier d'un truc qui peut saigner 4 jours par mois sans claquer" Spider Jerusalem
Mobias- Fondateur
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Date d'inscription : 03/07/2008
Re: Challenge de scénaristes
C'était très dur de départager les très bons scénarios que nous avons reçus de la part de Hexagone, Oscard Lund, MI6, Flavien Black et Hawkeye mais voici le gagnant de notre petit challenge amical, il s'agit d'Oscar Lund.
Le Protecteur
Comme tous les matins depuis de nombreux mois, Dexter Davis se réveille avec une sensation de gueule de bois.
Ce qui est bien lorsqu’on doit sauver une ville d’elle-même ou des entités cosmiques/terroristes à super pouvoirs/ savants fous mégalomanes c’est que les occupations quotidiennes sont vite trouvées. Il y avait toujours du travail pour le Protecteur.
Hélas, de tous les super-héros, le Protecteur s’était avéré le meilleur. Pas le plus rapide, pas le plus fort non. Il n’avait pas les gadgets les plus impressionnants, ni le costume le plus flashy. Il était le plus tenace, le moins corruptible… Et il avait réussi ce dont rêve tout héros masqué : devenir un vaccin contre le mal, inspirer une communauté entière et la conduire à refuser le crime. La tâche avait été longue et ardue mais Middletown, sa ville, était désormais débarrassée de toute criminalité et inspirait à son tour tout le pays.
Mais à quoi sert un héros sans ennemi ? Quelle est l’utilité d’un justicier sans criminel ?
Dexter doit bien le reconnaître, son adversaire, Docteur Macabre avait eu raison de lui asséner que les citoyens au secours desquels il passait son temps à voler auraient la mémoire courte. La présence d’un super héros dans une ville sans crime, cela a quelque chose de gênant n’est-ce pas ? Middletown avait donc minimisé son rôle mais peu importe, le Protecteur n’avait jamais agi pour la gloire. Il avait sacrifié sa famille, ses amours, sa vie entière pour le bien commun et la promotion de la justice… Cela n’avait aucune importance parce qu’il avait gagné… et remisé son costume pour embrasser sa nouvelle vie de citoyen ordinaire.
Il avait gagné… Quoi au juste ? Sa petite amie, Wonder Lady, était partie vers une autre ville afin d’y combattre le crime et elle s’affichait déjà au bras de l’un de ces nouveaux jeunes héros au look de bad guy et dont il ne peut retenir le nom… De son côté, il avait révélé son identité secrète à son « copain » et plus grand fan, le jeune bloggeur Kenny Larson qui après quelques sorties dans des bars semblaient l’éviter… Un comble !
Bon, il faut dire qu’il boit beaucoup. Trop. L’alcool lui permet d’oublier un peu à quel point être le Protecteur lui manque. Il est aussi un moyen pour lui de trouver une nouvelle place dans la société des hommes. Etre un pilier de comptoir n’est pas terrible… Mais c’est déjà être quelque chose.
Mais ça c’était hier…
Aujourd’hui les choses sont un peu différentes.
Il semble à Dexter qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Middletown. Mettez ça sur le compte d’une intuition… Non pas seulement une intuition. Que cachent réellement les sourires moqueurs de ces dockers à l’allure patibulaire ? Pourquoi a-t-il l’impression de croiser sans arrêt les mêmes personnes où qu’il se rende ? Quel était cet étrange appareil dans lequel parlait cet individu chauve… un téléphone portable dernier cri ou un gadget aux fonctions plus inquiétantes ?
Et si les imprécations de ce clochard hurlant au complot et ramassé par des policiers zélés cachaient une sinistre vérité ? En tous cas, Dexter n’a jamais retrouvé la trace de ce vieil ivrogne à l’imper miteux…
Et si la disparition de la criminalité à Middletown était un leurre ? Et si une sombre machination jaillie de l’esprit tordu d’un cerveau machiavélique n’est pas à l’œuvre dans une cité qui a trop longtemps baissé sa garde ?
Après tout Dexter en connait des supercriminels… D’ailleurs, n’est-il pas curieux qu’on n’ait jamais retrouvé le corps du Maître de l’Echiquier, son ennemi au redoutable cerveau ? Ne serait-ce pas sa main qui déplace ses pions, dans le plus grand secret, avant de les mettre, le Protecteur et sa cité, échec et mat ?
Plus Dexter Davis y pense et plus cette idée l’obsède et envahit toutes ses pensées. Il est déjà trop tard pour reculer. C’est décidé, il va renfiler son costume de Protecteur et traquer son ennemi dans les sombres recoins d’une ville qui n’en a plus guère. La tâche sera rude car qui est prêt à le croire ? Ne verra-t-on pas en son histoire le délire d’un super héros à la gloire révolue ? Ne verra-t-on pas en lui le seul véritable danger pour une ville désormais habituée au calme?
Et oui cher lecteur… Peut-être que le Protecteur a vu juste… Mais peut-être que tout cela n’est que le délire d’un esprit paranoïaque embrumé par la dépression et l’alcool…
Non ?
Le Protecteur
Comme tous les matins depuis de nombreux mois, Dexter Davis se réveille avec une sensation de gueule de bois.
Ce qui est bien lorsqu’on doit sauver une ville d’elle-même ou des entités cosmiques/terroristes à super pouvoirs/ savants fous mégalomanes c’est que les occupations quotidiennes sont vite trouvées. Il y avait toujours du travail pour le Protecteur.
Hélas, de tous les super-héros, le Protecteur s’était avéré le meilleur. Pas le plus rapide, pas le plus fort non. Il n’avait pas les gadgets les plus impressionnants, ni le costume le plus flashy. Il était le plus tenace, le moins corruptible… Et il avait réussi ce dont rêve tout héros masqué : devenir un vaccin contre le mal, inspirer une communauté entière et la conduire à refuser le crime. La tâche avait été longue et ardue mais Middletown, sa ville, était désormais débarrassée de toute criminalité et inspirait à son tour tout le pays.
Mais à quoi sert un héros sans ennemi ? Quelle est l’utilité d’un justicier sans criminel ?
Dexter doit bien le reconnaître, son adversaire, Docteur Macabre avait eu raison de lui asséner que les citoyens au secours desquels il passait son temps à voler auraient la mémoire courte. La présence d’un super héros dans une ville sans crime, cela a quelque chose de gênant n’est-ce pas ? Middletown avait donc minimisé son rôle mais peu importe, le Protecteur n’avait jamais agi pour la gloire. Il avait sacrifié sa famille, ses amours, sa vie entière pour le bien commun et la promotion de la justice… Cela n’avait aucune importance parce qu’il avait gagné… et remisé son costume pour embrasser sa nouvelle vie de citoyen ordinaire.
Il avait gagné… Quoi au juste ? Sa petite amie, Wonder Lady, était partie vers une autre ville afin d’y combattre le crime et elle s’affichait déjà au bras de l’un de ces nouveaux jeunes héros au look de bad guy et dont il ne peut retenir le nom… De son côté, il avait révélé son identité secrète à son « copain » et plus grand fan, le jeune bloggeur Kenny Larson qui après quelques sorties dans des bars semblaient l’éviter… Un comble !
Bon, il faut dire qu’il boit beaucoup. Trop. L’alcool lui permet d’oublier un peu à quel point être le Protecteur lui manque. Il est aussi un moyen pour lui de trouver une nouvelle place dans la société des hommes. Etre un pilier de comptoir n’est pas terrible… Mais c’est déjà être quelque chose.
Mais ça c’était hier…
Aujourd’hui les choses sont un peu différentes.
Il semble à Dexter qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Middletown. Mettez ça sur le compte d’une intuition… Non pas seulement une intuition. Que cachent réellement les sourires moqueurs de ces dockers à l’allure patibulaire ? Pourquoi a-t-il l’impression de croiser sans arrêt les mêmes personnes où qu’il se rende ? Quel était cet étrange appareil dans lequel parlait cet individu chauve… un téléphone portable dernier cri ou un gadget aux fonctions plus inquiétantes ?
Et si les imprécations de ce clochard hurlant au complot et ramassé par des policiers zélés cachaient une sinistre vérité ? En tous cas, Dexter n’a jamais retrouvé la trace de ce vieil ivrogne à l’imper miteux…
Et si la disparition de la criminalité à Middletown était un leurre ? Et si une sombre machination jaillie de l’esprit tordu d’un cerveau machiavélique n’est pas à l’œuvre dans une cité qui a trop longtemps baissé sa garde ?
Après tout Dexter en connait des supercriminels… D’ailleurs, n’est-il pas curieux qu’on n’ait jamais retrouvé le corps du Maître de l’Echiquier, son ennemi au redoutable cerveau ? Ne serait-ce pas sa main qui déplace ses pions, dans le plus grand secret, avant de les mettre, le Protecteur et sa cité, échec et mat ?
Plus Dexter Davis y pense et plus cette idée l’obsède et envahit toutes ses pensées. Il est déjà trop tard pour reculer. C’est décidé, il va renfiler son costume de Protecteur et traquer son ennemi dans les sombres recoins d’une ville qui n’en a plus guère. La tâche sera rude car qui est prêt à le croire ? Ne verra-t-on pas en son histoire le délire d’un super héros à la gloire révolue ? Ne verra-t-on pas en lui le seul véritable danger pour une ville désormais habituée au calme?
Et oui cher lecteur… Peut-être que le Protecteur a vu juste… Mais peut-être que tout cela n’est que le délire d’un esprit paranoïaque embrumé par la dépression et l’alcool…
Non ?
C'est dynamique, original vraiment agréable à lire. La suite des scénarios plus tard dans la journée.
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Mobias- Fondateur
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Re: Challenge de scénaristes
Mobias a écrit:C'était très dur de départager les très bons scénarios que nous avons reçus de la part de Hexagone, Oscard Lund, MI6, Flavien Black et Hawkeye mais voici le gagnant de notre petit challenge amical, il s'agit d'Oscar Lund.
Le Protecteur
Comme tous les matins depuis de nombreux mois, Dexter Davis se réveille avec une sensation de gueule de bois.
Ce qui est bien lorsqu’on doit sauver une ville d’elle-même ou des entités cosmiques/terroristes à super pouvoirs/ savants fous mégalomanes c’est que les occupations quotidiennes sont vite trouvées. Il y avait toujours du travail pour le Protecteur.
Hélas, de tous les super-héros, le Protecteur s’était avéré le meilleur. Pas le plus rapide, pas le plus fort non. Il n’avait pas les gadgets les plus impressionnants, ni le costume le plus flashy. Il était le plus tenace, le moins corruptible… Et il avait réussi ce dont rêve tout héros masqué : devenir un vaccin contre le mal, inspirer une communauté entière et la conduire à refuser le crime. La tâche avait été longue et ardue mais Middletown, sa ville, était désormais débarrassée de toute criminalité et inspirait à son tour tout le pays.
Mais à quoi sert un héros sans ennemi ? Quelle est l’utilité d’un justicier sans criminel ?
Dexter doit bien le reconnaître, son adversaire, Docteur Macabre avait eu raison de lui asséner que les citoyens au secours desquels il passait son temps à voler auraient la mémoire courte. La présence d’un super héros dans une ville sans crime, cela a quelque chose de gênant n’est-ce pas ? Middletown avait donc minimisé son rôle mais peu importe, le Protecteur n’avait jamais agi pour la gloire. Il avait sacrifié sa famille, ses amours, sa vie entière pour le bien commun et la promotion de la justice… Cela n’avait aucune importance parce qu’il avait gagné… et remisé son costume pour embrasser sa nouvelle vie de citoyen ordinaire.
Il avait gagné… Quoi au juste ? Sa petite amie, Wonder Lady, était partie vers une autre ville afin d’y combattre le crime et elle s’affichait déjà au bras de l’un de ces nouveaux jeunes héros au look de bad guy et dont il ne peut retenir le nom… De son côté, il avait révélé son identité secrète à son « copain » et plus grand fan, le jeune bloggeur Kenny Larson qui après quelques sorties dans des bars semblaient l’éviter… Un comble !
Bon, il faut dire qu’il boit beaucoup. Trop. L’alcool lui permet d’oublier un peu à quel point être le Protecteur lui manque. Il est aussi un moyen pour lui de trouver une nouvelle place dans la société des hommes. Etre un pilier de comptoir n’est pas terrible… Mais c’est déjà être quelque chose.
Mais ça c’était hier…
Aujourd’hui les choses sont un peu différentes.
Il semble à Dexter qu’il y a quelque chose de pourri au royaume de Middletown. Mettez ça sur le compte d’une intuition… Non pas seulement une intuition. Que cachent réellement les sourires moqueurs de ces dockers à l’allure patibulaire ? Pourquoi a-t-il l’impression de croiser sans arrêt les mêmes personnes où qu’il se rende ? Quel était cet étrange appareil dans lequel parlait cet individu chauve… un téléphone portable dernier cri ou un gadget aux fonctions plus inquiétantes ?
Et si les imprécations de ce clochard hurlant au complot et ramassé par des policiers zélés cachaient une sinistre vérité ? En tous cas, Dexter n’a jamais retrouvé la trace de ce vieil ivrogne à l’imper miteux…
Et si la disparition de la criminalité à Middletown était un leurre ? Et si une sombre machination jaillie de l’esprit tordu d’un cerveau machiavélique n’est pas à l’œuvre dans une cité qui a trop longtemps baissé sa garde ?
Après tout Dexter en connait des supercriminels… D’ailleurs, n’est-il pas curieux qu’on n’ait jamais retrouvé le corps du Maître de l’Echiquier, son ennemi au redoutable cerveau ? Ne serait-ce pas sa main qui déplace ses pions, dans le plus grand secret, avant de les mettre, le Protecteur et sa cité, échec et mat ?
Plus Dexter Davis y pense et plus cette idée l’obsède et envahit toutes ses pensées. Il est déjà trop tard pour reculer. C’est décidé, il va renfiler son costume de Protecteur et traquer son ennemi dans les sombres recoins d’une ville qui n’en a plus guère. La tâche sera rude car qui est prêt à le croire ? Ne verra-t-on pas en son histoire le délire d’un super héros à la gloire révolue ? Ne verra-t-on pas en lui le seul véritable danger pour une ville désormais habituée au calme?
Et oui cher lecteur… Peut-être que le Protecteur a vu juste… Mais peut-être que tout cela n’est que le délire d’un esprit paranoïaque embrumé par la dépression et l’alcool…
Non ?
C'est dynamique, original vraiment agréable à lire. La suite des scénarios plus tard dans la journée.
Voici les autres scénarios, du très bon. Vous n'êtes pas tombé dans la facilité et vous avez su vous démarquer, bravo à tous les participants !
MI6 :
- Spoiler:
- Le soleil de printemps se leva sur Metrocity. Bon nombre de ses habitants étaient pourtant déjà en pleine activité dans la ville la plus florissante du monde. L’ombre du Pilier de la Justice, résidence et quartier général de Perfectman, s’étendait sur la ville, rassurant chaque habitant, lui rappelant que leur héros veillait sur eux. Depuis 10 ans déjà, la lutte du héros de Metrocity contre le crime avait atteint son but, réduisant à néant toute criminalité sur la ville.
Perfectman, paré de son costume or et argent, l’aigle de la justice fièrement étalé sur son torse, avait pourtant déjà tous ses sens en éveil tandis qu’il observait la ville du haut de sa gigantesque tour. La prospérité de Metrocity et de ses habitants était à ce prix. Il devait être prêt à intervenir a chaque instant, à chaque seconde pour protéger chaque habitant de la cité.
Mais aujourd’hui, le héros ne pouvait s’empêcher de sourire. Plus de pègre, plus de trafics en tout genre, plus de bandes armées, plus de cambriolages, plus de femmes battues par leurs maris, trop peureux d’avoir à affronter le gardien or et argent. Cette nuit, seuls les accidents de la route, les incidents domestiques et les querelles de voisinages avaient nécessité son intervention. Cette nuit, Metrocity, sa ville, était joyeuse et calme.
Les sens surpuissants de Perfectman décelèrent pourtant un appel. « Au voleur !! Au voleur !! » Quelque part dans le quartier commerçant, on avait besoin de lui. Ne laissant qu’un trait étincelant, Perfectman traversa le ciel de la ville en quelques secondes sous le regard confiant de quelques spectateurs fortuits.
Un simple marchand de chaussures bon marché, un petit homme d’âge mur qui compensait sa calvitie naissante par un certain embonpoint, s’égosillait en regardant tantôt la silhouette qui s’enfuyait à toutes jambes, tantôt le ciel. Son espoir fut récompensé tandis que Perfectman le dépassait pour fondre sur le fuyard. En un instant, le voleur fut soulevé de terre et perché sur un lampadaire à quelques mètres du sol. Le vieil imperméable qui protégeait la frêle carcasse du malfaiteur peinait à résister a ce traitement tandis que son propriétaire gigotait dans tout les sens pour se défaire de cette situation.
Lévitant tranquillement face a lui, Perfectman attendit patiemment que son vis à vis se calme. « Qu’as-tu volé, jeune homme ? Pourquoi défier l’ordre de Metrocity ? ». Mais la réponse s’offrit toute seule quand quelques maigres billets s’échappèrent des poches percées du voleur.
« A peine de quoi se nourrir pour la journée !?! » s’étonna Perfectman. « Ce genre de larcin a pourtant disparu depuis que la prospérité de la ville a donné du travail et un salaire correct a tous ses habitants ».
Un bruit de tissu se déchirant rappela notre héros à la situation puisque le vieil imperméable venait de rendre l’âme. Le jeune voleur, délivré de son carcan, tomba lestement au sol et s’enfuit à toutes jambes, semble-t-il ignorant qu’il ne pouvait échapper aux pouvoirs de Perfectman. Effectivement, il ne fallut qu’un instant pour que la grande stature du héros ne s’interpose devant le fuyard. Emporté par son élan, le voleur se cogna violement le justicier qui se dressait devant lui, comme s’il venait de heurter un mur . Reculant de quelques mètres, il trébucha et tomba en arrière. Assis les fesses sur le bitume, le bandit leva alors la tête vers Perfectman, écartant ses cheveux mi-longs et ébouriffés de son visage avant de vociférer plein d’ironie et de hargne :
« Voila donc le grand protecteur de Metrocity !!! Celui qui ne voit pas plus loin que les faubourgs de la ville !!! »
Le héros fut alors paralysé de surprise. Son « adversaire » était à peine entré dans l’âge adulte et sa voix et ses grands yeux noirs le poussèrent à l’évidence : c’était une fille, une jeune fille même. Le visage fin et les courbes de la frêle silhouette auraient du le renseigner de suite mais il avais été trop prompt à « chasser le crime » pour s’attacher à ces éléments.
Encore sous le coup de la surprise, Perfectman laissa la jeune fille se lever et s’enfuir de nouveau. Au moment de passer le coin de la rue, la silhouette fluette marqua un temps d’arrêt. La petite voix pleine de rancœur s’éleva à nouveau.
« Le monde ne s’arrête pas à Metrocity, héros » Ironisa-t-elle. « Au-delà des beaux quartiers de Suncity, les bas instincts de l’humanité ont toujours cours » Renchérit-elle avant de disparaitre.
Perdues dans ses pensées et ses interrogations, le gardien de Metrocity ne perçut qu’à peine les félicitations du vendeur de chaussures, brandissant fièrement ses billets récupérés, haranguant la foule qui s’etait amassée autour de la scène, lançant un chœur de Hip Hip Hip Hourra.
Même une fois installée dans sa tour, les paroles et l’attitude de la jeune fille restaient dans son esprit. Son regard, inconsciemment, se dirigeait vers les limites de la ville même si ses incroyables pouvoirs ne pouvaient aller si loin. Perfectman avait depuis plusieurs années quitté le Cercle des Justiciers et la sauvegarde de l’univers pour se consacrer uniquement à Metrocity. Mais, cette fois, il avait envie de retourner voir au-delà de sa ville.
La nuit venait de tomber quand le super-héros dépassa les limites de Suncity, l’un des faubourgs de Metrocity. Toute son attention, tous ses sens extraordinaires cherchaient a retrouver la voix si haineuse de la jeune voleuse. Mais il n’eut pas besoin de chercher si précisément. Une sorte de brouhaha de voix, de musique et de machines lui parvint à quelques kilomètres au nord. .
En quelques secondes, il survolait déjà un immense complexe, grouillant de monde, illuminé de néons, rempli de véhicules et de magasins en tout genre. Une sorte de petit Las Vegas était là, sous son regard. Perfectman remit en action ses super-sens afin de rechercher la voix de sa voleuse mais il reconnu d’abord une autre voix. Une voix qu’il ne connaissait que trop bien.
Il fracassa le toit du plus grand bâtiment de cette mini-ville pour atterrir avec puissance en plein milieu de la grande salle. Tandis que les débris de la toiture tombaient autour de lui, il observa ce qui l’entourait. De très nombreux clients profitaient des divertissements offerts par les lieux. D’un côté, des tables de jeux de hasard et d’argent, de l’autre, une piste de danse. Au fond, une porte menait à une autre salle où de superbes créatures donnaient leur numéro de striptease, sous le regard avide de nombreux hommes.
D’autres magnifiques jeunes femmes attendaient pour vendre leur charme au bar et autour des tables. Les hôtesses, charmantes elles aussi, distribuaient boissons et autres substances enclines à donner du plaisir. Elles portaient des tenues violettes et vertes, copie sexy du costume du maitre des lieux : Vignus, l’ancien despote de la planète Tager Prime, l’ennemi juré de Perfectman pendant des années.
Surplombant la salle du haut d’un balcon richement aménagé, l’extra-terrestre, affalé dans un superbe fauteuil de cuir, observait l’arrivée du justicier. Sa puissante stature de 2m50 de haut rendait son entourage humain ridiculement petit. Seuls ses 2 gardes du corps, eux aussi de Tager Prime, pouvais rivaliser en taille avec lui.
Ses derniers fracassèrent le parapet du balcon pour tomber en contre bas et fondre sur le défenseur de Metrocity. Perfectman évita les 2 premiers coups de poings, se glissa sur le côté avant d’assener un puissant coup dans l’estomac de l’un des sbires de Vignus. Un coup de coude entre les omoplates finit d’envoyer au tapis le malabar.
Mais, malgré toute sa vitesse d’exécution, Perfectman avais laissé une ouverture à son second adversaire. Un puissant crochet dans la mâchoire lui rappela la puissance des habitants de Tager Prime. Un deuxième coup, un troisième puis un quatrième envoyèrent le héros au fond de la salle. Autour du combat, tandis qu’une partie des gens s’enfuyait, l’autre restait à contempler le combat, comme s’ils regardaient une rencontre d’ultime combat au fond de leur canapé.
S’essuyant le coin de la bouche avec le revers de sa main comme s’il voulait effacer sa douleur, Perfectman se redressa tandis que les pas lourds de son adversaire se rapprochaient rapidement. Le puissant combattant décida d’utiliser une technique qu’il affectionnait contre les ennemis puissants mais cloués au sol. Au moment ou le Tagerien allait le frapper, il s’envola. Le temps que son adversaire se retourne en levant la tête, déjà tables et chaises étaient propulsé dans sa direction. Perfectman savait bien que, malgré la puissance avec laquelle il les projetait, les matériaux « fragiles » qui les composaient ne pouvaient entamer la forte constitution du combattant extra-terrestre. Mais tel n’était pas le but.
Utilisant sa vitesse et de sa capacité à voler, il se glissa en un éclair derrière son adversaire qui venait a peine de recevoir la dernière table de jeu lancée par le guerrier. L’air hébété, le Tagerien chercha où pouvait bien être le héros mais ne le sut que trop tard : il n’aperçu que le poing de Perfectman qui l’envoya au tapis d’un formidable direct à la mâchoire.
Dans le silence qui suivit immédiatement le combat, un simple applaudissement se fit retentir. A quelques mètres de lui, Vignus félicitait son ancien ennemi.
« -Toujours aussi impressionnant », assena le Tagerien. « Je vois que la défense de Metrocity te tiens en forme ». Il était évident que Vignus ne voulait pas engager le combat.
« -Toujours dans les mauvais coups, Vignus !! » lui rétorqua le héros.
« -Pourquoi tant d’animosité ? Je suis un homme d’affaire respectable et respecté. Les lois que tu as fait édictées à Metrocity n’ont pas court ici ».
« -Alors je les ferais appliquer aussi ici » s’énerva Perfectman.
« -Je pense que non » assena Vignus. « Beaucoup de gens de Metrocity viennent ici et pas des moindres Ils sont tous contents que la loi et l’ordre règnent sur votre ville mais ils sont aussi très content de venir s’encanailler dans MA ville » jubila l’alien. « Tu peux repartir maintenant, tu n’as rien à faire ici ». Finit-il d’un ton sans faille.
Perché dans sa tour, Perfectman restait à l’écoute de sa ville. La loi et l’ordre continueraient à régner tant qu’il serait là. Mais maintenant, il ne pouvait s’empêcher de jeter un coup d’œil vers le nord. Là où les instincts humains étaient à l’œuvre. Là où Vignus régnait.
Hexagone :
- Spoiler:
- La ville (trop) paisible.
Une petite grand-mère de 75 ans marche péniblement sur la rue. Elle arrive à proximité d’un distributeur automatique de billets. De son sac à main, elle en sort sa carte bancaire. Soudain, en levant les yeux, la dame voit, devant elle, apparaitre 3 loubards bodybuildés.
Les trois hommes s’écartent pour laisser passer la petite mamie. Ils lui font leur plus beau sourire. La vielle femme les remercie et avance vers la console.
Nous quittons la scène, en nous éloignant doucement à l’aide un traveling verticale. Nous nous arrêtons sur le toit de l’immeuble situé près de l’automate. Installé dessus, Ultra-Powers, super héros de son état, observe la scène, légèrement dépité.
Voilà un an que la ville, dont il a la charge, vit paisiblement. Plus aucuns actes de vandalismes n’est à déplorés, plus aucuns crimes crapuleux n’ont fait la une des journaux. Même les super-vilains ont désertés les lieux.
Pour fêter le premier anniversaire de cet évènement, Le maire de la ville a invité le super héros responsable de cette nouvelle vie paisible, pour lui remettre les clés de la ville (encore).
Ultra-Powers n’a pas envie d’y aller. La situation telle qu’elle est aujourd’hui, lui est insupportable. Il a l’impression de ne servir à rien. Les seuls actes héroïques qui lui restent, sont de faire descendre les chats coincés sur les arbres et de temps en temps éteindre un incendie ou de secourir les victimes d’accidents domestiques ou de la circulation. Bref, rien de très excitant pour faire monter son taux d’adrénaline. Fini les courses poursuites avec les gangsters. Fini de déjoués les plans diaboliques de ses éternels ennemis.Il a vraiment fait du bon boulot et aujourd’hui il le regrette.
Néanmoins, il se rend à la cérémonie. Là-bas tout le monde l’accueil dans l’allégresse ! Le super-héros joue son rôle à la perfection. Il affiche son plus beau sourire, salue la foule, serre la main du Maire et gonfle ses muscles pour permettre aux journalistes de faire de belles photos pour habiller leurs articles.
Alors que tout se déroule à merveille, autour de la foule, un cordon d’agents des forces de l’ordre regarde ce spectacle avec amertume. Deux d’entre eux discutent de la mascarade à laquelle ils assistent en des termes peu élogieux.
La criminalité ayant disparue, ils sont les premiers à en subir directement les conséquences. Beaucoup de leurs confrères se sont retrouvés au chômage. Et certains d’entre eux ont même mis fin à leur jours.
Mais les choses vont bientôt changer. Les flics ont décidé de punir le responsable de leur situation. Dans l’ombre, un complot se fomente contre Ultra-Powers. La criminalité va bientôt reprendre ses droits et ce sont des personnes, censés nous protéger, qui vont ramener le chaos.
Flavien Black :
- Spoiler:
- Le Grand Ferré
de
Flavien "Black" Duplouich
1 INT.JOUR.SALLE DE BRIEFING COMMISSARIAT. 1
Une salle éclairée par 3 fenêtres au mur bleu ciel. Une
troupe de dix personnes vêtus de chemise ou de T-shirt sont
réunis autour d’un homme au centre. Chacun tient un gobelet
en plastique dans sa main sauf l’HOMME AU CENTRE, la
quarantaine, mal rasé et les cheveux en brosse, qui essaye
d’ouvrir la bouteille de champagne. Tous rient. Leur étui et
leur pistolet sont posés sur une table au fond. Un tableau
blanc se trouve derrière, sur lequel un homme détache des
photos d’individus.
L’HOMME AU CENTRE
A notre victoire ! Au dernier
criminel tombé entre nos main !
UN HOMME PARMI LA FOULE
La ville est enfin débarrassée de
toute cette crasse, mais qu’est-ce
qu’on va faire maintenant ?
L’HOMME AU CENTRE arrive à sortir le bouchon de champagne
qui provoque un gros PAN mais personne ne sursaute. Les gens
crient ensemble : OLÉ !
L’HOMME AU CENTRE
C’est simple. Maintenant, on
profite du calme pour se la couler
douce ! Après on devra faire en
sorte que tout reste comme ça.
UN HOMME PARMI LA FOULE
’Faut dire qu’on nous a bien aidé à
baisser le taux de criminalité. Il
aurait...
L’homme de la foule s’interrompt lorsque la porte de la
pièce s’ouvre. Un homme entre, l’air grave, la cinquantaine
et habillé en uniforme très galonné.
L’HOMME AU CENTRE
Monsieur le commissaire ?
LE COMMISSAIRE
(Regarde un à un chaque
policier et s’arrête sur
l’homme au centre)
Franck. Désolé de vous interrompre
mais j’ai reçu de nouvelles
directives de la part du préfet.
FRANCK
(tenant la bouteille de
champagne sur le côté qui
déborde de la mousse)
Ah bon ? Quelles sont-elles ?
LE COMMISSAIRE
Je crois qu’il préfère vous le dire
lui-même.
Tous posent leur gobelet frénétiquement sur la table. FRANCK
pose sa bouteille. Les policiers se mettent en ligne.
L’homme qui était au fond se précipite pour les rejoindre.
Il se trouve à l’extrémité. C’est un JEUNE HOMME de 29 ans,
cheveux châtain dont une mèche surplombe son grand front.
Ses yeux marrons se fronce et il penche sa tête du côté
droit, ce qui lui donne un air inquiet.
Le PRÉFET entre dans la pièce. C’est un homme de 35 ans,
cheveux dégarnis, porte des lunettes rondes, un nez fin.
Propre sur lui et de petite taille, il observe avec ses yeux
bleus clairs la troupe.
LE PRÉFET
(se racle la gorge)
Vous dites qu’il ne reste plus
aucun criminel, Monsieur ?
Franck se tortille, se sentant visé par la question.
FRANCK
Euh... Bonjour, Monsieur le préfet.
UN HOMME DERRIÈRE LUI
(Murmure à son voisin)
Encore un gratte-papier.
LE PRÉFET
(Hausse le ton)
Comme vous le savez sans doute, je
suis affecté aujourd’hui à mon
poste de préfet. Je ne laisserais
donc pas, notre belle ville de
Nantes, entre les mains d’un
quelconque hors-la-loi.
FRANCK
Tous les criminels ont été écroué,
Monsieur.
LE PRÉFET
Taisez-vous, voyons ! La ville
n’est pas "clean", comme vous vous
employez à le dire. Elle est peut
être libérée de ses plus grand maux
mais il en reste encore un. Ce
n’est pas le moment de vous
endormir sur vos lauriers ! Je veux
qu’on profite de ce calme pour
serrer les vis et maintenir la
ville dans ce 0% taux de
criminalité. Renforçons la
sécurité, les contrôles. Et par
dessus tout, je vous charge
d’arrêter...
LE JEUNE HOMME
(coupe le préfet)
Je vous arrête tout de suite ! Si
vous pensez qu’on va arrêter celui
qui a donné un grand coup de balai
dans cette ville, ne comptez pas
sur nous.
Tous les autres policiers le fixent l’air étonné, les yeux
grand ouvert. Tous finissent par acquiescer.
LE PRÉFET
Puisque que c’est comme ça que vous
le prenez, agent Mesnil, n’est-ce
pas ? Je vous charge
personnellement de l’affaire. Votre
ami agit-il en tant que policier
dans le cadre de la loi ?
AGENT MESNIL
(Déçu)
Non, monsieur...
LE PRÉFET
Alors arrêtez moi ce hors-la-loi,
est-ce clair ?
L’agent Mesnil fronce encore plus les sourcilles.
2 EXT. JOUR. JARDIN PUBLIC 2
Une hache se plante sur un arbre. Elle se détache puis
reviens à la charge. Une entaille se forme dans l’écorce.
Un Colosse de deux mètres, très costaud vêtu d’une armure
aux reflets aveuglants, plante la hache dans l’arbre. Il est
noir, porte de très courtes dreadlocks sur son crâne. Il
annonce un air furieux, son nez et ses lèvres sont crispés.
Des griffures encore fraîches parsèment son visage carré.
Une petite dame d’un certain âge est positionnée à côté de
lui, l’air paniqué. Cependant elle ne le regarde pas, elle
regarde dans l’arbre, en hauteur.
Un chaton se trouve sur une branche et crache feu en
direction du COLOSSE.
LE COLOSSE
(marmonne sur un ton furieux)
Plus un seul criminel dans la
ville... Je dois m’occuper des
accidents, des sauvetages... et je
tombe sur un putain de chat qui
n’veut pas descendre d’un arbre !
LA DAME
Bibiche ! Veux-tu descendre ?! Tu
énerves le monsieur !
Le Colosse donne un coup sec dans l’arbre qui commence à
GRINCER.
LE COLOSSE
(marmonne toujours)
D’abord je grimpe, tu te barres !
Je t’attrape, tu me griffes ! Alors
moi c’est bon, j’ai eu ma dose !
’Faut pas trop pousser, non plus !
Un CRAQUEMENT retentit et l’arbre tombe au sol. Le chat
saute de l’arbre in extrémis et court en direction de la
dame. Le Colosse s’approche d’eux avec un sourire malicieux.
LE COLOSSE
(en regardant le chat)
T’as de la chance que ce soit elle
qui t’as attrapé avant moi.
Le chat lui crache feu en retour.
Des SIRÈNES de police font écho dans le parc. Elle
s’accentuent de plus en plus fort. Des voitures de police et
un fourgon blindé se trouvent maintenant dans le parc et
encerclent le Colosse.
Le Colosse prend un air beaucoup plus sérieux et inquiet en
haussant un sourcille.
LE COLOSSE
(s’adressant à la dame)
Vous feriez mieux de partir, il va
y avoir du grabuge.
Des agents de polices sortent de leur voiture. Des membres
du GIPN sortent du fourgon. Ils pointent tous leur armes sur
le Colosse.
L’Agent Mesnil s’avance vers le colosse, un air assuré mais
mal à l’aise. Il ne regarde qu’avec intermittence le Colosse
en face.
LE COLOSSE
Qu’est-ce qui se passe, Mesnil ? Si
c’est pour l’arbre...
AGENT MESNIL
Non, c’est le préfet.
LE COLOSSE
Ah ! Un peu d’action ! J’avais peur
de ne plus avoir d’ennemis à
affronter. J’ai presque décidé de
me ranger après ce sauvetage de ce
maudit chat.
AGENT MESNIL
Ça n’a rien à voir avec un
sauvetage. Il ne reste plus qu’un
criminel et c’est toi.
LE COLOSSE
Tu me fais une blague ?
AGENT MESNIL
Je vous arrête pour exercice
illégal de la justice. Vous n’êtes
pas reconnu en tant que serviteur
de la loi. Votre auto-justice est
donc illégale. Je suis vraiment
désolé...
Le Colosse regarde autour de lui chaque personne qui
l’encercle.
LE COLOSSE
Alors c’est comme ça. On donne un
coup de main. Et on m’arrête. J’ai
sacrifié toute une vie pour cette
cause que je croyais juste ! Mais
je ne faisais que servir une bande
d’ingrats !
Mesnil sort une paire de menotte. Le Colosse pose son regard
dessus. Mesnil s’avance d’un pas et lui présente les
menottes.
Le Colosse relâche alors sa hache des mains. Elle tombe à
terre sur sa partie tranchante sans basculer. Elle reste
plantée au sol.
En réaction, le Colosse s’amincit et perd en musculature. Il
rétrécit. Sa taille est maintenant d’1m80. Ses cheveux son
plus long en dreadlocks et en bataille. Son armure fond et
disparaît en cendres. L’homme n’est plus qu’en
sous-vêtement.
Mesnil lui passe les menottes. Le Colosse, au visage plus
fin, baisse la tête. Soumis.
Une berline aux vitres teintées arrive vers eux. Le préfet
sort de la voiture et se dirige vers les deux hommes.
LE PRÉFET
Beau travail, agent Mesnil ! Beau
travail à vous tous !
Il s’arrête devant le détenu et le fixe du regard.
LE PRÉFET
Voici enfin le célèbre Grand Ferré
! Je dois dire qu’avec vos fers,
votre nom vous va comme un gant.
Il lance un RICTUS.
Tout le monde le regarde avec mépris.
3 EXT.NUIT.PARC 3
Le grand ferré se trouve devant sa hache. Elle est toujours
au même emplacement et elle est recouverte de saletés.
VOIX OFF DU GRAND FERRÉ
J’ai nettoyé cette ville avec
l’aide de la police. Elle est
devenue plus sûre. Une fois le
boulot achevé, voilà comment on m’a
remercié. Ils m’ont trainé dans la
boue. Ils ont fait de moi un
criminel. J’avais des amis parmi
eux. Il m’en reste à peine la
moitié. Mesnil est celui qui a
toujours cru en moi.
Dans les buissons qui l’entourent dans le parc se faufilent
des CRAQUEMENTS. Des silhouettes approchent.
VOIX OFF DU GRAND FERRÉ
Il a plaidé en ma faveur lors du
procès. C’est même grâce à lui que
mon temps de peine a diminué.
Le Grand Ferré regarde sa hache, les larmes aux yeux.
VOIX OFF DU GRAND FERRÉ
J’ai fait mon temps. 5 ans. Juste
assez pour voir s’instaurer en
ville un état policier. Le préfet
en a profité pour serrer les vis.
Les gens sont constamment sous
surveillance. Ils sont harcelés par
des contrôles.
Les silhouettes sortent des buissons avec des ombres dans
les mains. Des ombres d’armes à feu.
Le Grand Ferré tend les doigts de sa main droite sur la
poignée de sa hache.
UN ASSAILLANT
Halte ! Vous êtes en train
d’enfreindre le couvre feu !
VOIX OFF DU GRAND FERRÉ
Ce préfet veut une ville avec 0% de
criminalité. Mais il a oublié que
supprimer toute liberté aux gens
est un crime. C’est du fascisme.
Des hommes en uniforme de cuir noir et rayé de rouge
s’avancent vers lui. Leurs armes sont pointés sur le Grand
Ferré.
Le Grand ferré attrape la poignée. Une lumière jaillit, du
métal recouvre le grand ferré qui se met à grandir et à
gagner en muscle. Il est redevenu un colosse.
VOIX OFF DU GRAND FERRÉ
En arrêtant la criminalité, j’ai
été naïf de croire que tout était
fini. Il y aura toujours un combat.
UN ASSAILLANT
Rendez-vous sans faire d’histoire.
Le Grand Ferré se retourne vers ses assaillants et leur fait
face, les larmes aux yeux et les dents serrées.
VOIX OFF DU GRAND FERRÉ
L’injustice n’est pas qu’une
affaire de hors-la-loi. Des lois
peuvent être injuste. Je vais pas
les laisser faire.
Les assaillants ouvrent le feu.
LE GRAND FERRÉ
(en se lançant avec sa hache
contre un policier, hurlant)
Et je suis prêt à relever le défi !
Hawkeye :
- Spoiler:
Depuis une semaine, le taux de criminalité de ma ville n'a jamais été aussi faible
«Flash Spécial. Scott Winnick en direct du port de Cinetik, où la police vient tout juste d'arrêter le gang des Luminaties sur le navire l'Esperancia. Rappelons que le gang était jadis mené par le criminel, aujourd'hui disparu, James Crowell alias Le Carreau. Des témoins affirment avoir entendu vingt minutes plus tôt plusieurs coups de feu avant que le CPD n'intervienne, ce qui laisse penser que le justicier «Without» est impliqué dans cette affaire. Le commissaire Hooper a refusé de confirmer cette rumeur, malgré le récent programme de lutte contre le crime qu'ont lancé les forces de la police et le justicier il y a plusieurs mois».
Inutile de chercher à retrouver une vie normale, mon activité de nuit me colle à la peau. Quand Without dépose son masque pour redevenir Marcus Higgins, les infos, les amis ou le boulot sont là pour lui rendosser le costume. Ma vie a bien changé depuis ces sept derniers mois. Cela faisait maintenant 3 ans que j'avais endossé pour la première fois le costume de Without. Pourquoi? Pour suivre la masse de héros qui naissaient un peu partout dans le monde sûrement. Ou suite à l'assassinat de ma voisine par un tueur en série. Ce fut moi qui la trouva en premier. Un vrai carnage pour nous deux: physiquement pour elle, mentalement pour moi. Je n'avais aucun pouvoir, mais je savais me défendre, j'étais un as en informatique, et mon frère avait accès à de nombreuses technologies dans son centre. Without est né. Un peu plus tard, j'ai rejoint le GJ, soit le Groupe de Justice, où les héros ayant des pouvoirs ou ceux ayant des capacités à combattre le crime s'unissaient afin de rayer certaines menaces. J'étais de la seconde vague, et très vite, mon job prit une grosse partie de ma vie sociale. Mais ça payait bien.
Je me débrouillais bien. Très vite, j'avais compris comment les caïds agissaient, et très vite, les têtes tombaient. Mais j'avais un obstacle à surmonter avant de pouvoir continuer ma carrière: me faire accepter par la police et les citoyens. La GJ m'avait prévenu que les forces de l'ordre de Cinetik tenteraient de me pourchasser au début, puis au fil du temps quelques uns me soutiendraient. Et qu'un beau jour, j'aurai l'autorisation de faire mon second boulot avec plus ou moins de liberté. Mais contrairement à la majorité de mes camarades, j'ai eu un avenir plus intéressant.
Un soir, je suis allé rencontrer le commissaire Hooper en personne. Nous avons seulement discuté, sans débattre de mes actions. Il voulait me cerner, comprendre mes motivations, ma vision du mal, ce que j'avais fait, et cela pendant deux longues heures, sous la pluie. Puis il m'a affirmé que je pouvais compter sur lui pour éradiquer le crime de cette ville. Là où il est allé plus loin, c'est en m'annonçant que j'étais désormais un membre à part entière de son équipe: je pouvais abandonner mon boulot et m'occuper à plein temps du crime. Les semaines suivantes, j'avais un autre salaire régulier, des indics, et tout ce qui m'a permis de nettoyer les rues de ma ville.
Mais tout ça n'était pas suffisant: les criminels mutants, les chefs de gang envahissaient peu à peu Cinetik. Les méthodes habituels ne marchaient plus, il fallait aller plus loin. Nous avons donc conclu un accord: la police allait faire son maximum pour renforcer ses troupes, avoir du nouveau matériel pour neutraliser les « super-vilains », et moi j'avais quartier-libre pour mener mon enquête. J'ignorais à l'époque si nous n'allions pas devenir des malfaiteurs à notre tour en me permettant de fouiller dans la vie de qui je le désirais. 7 mois plus tard, je sais que c'était la bonne décision. Le niveau de crimes est désormais à 5%.
Il est 4:30 du matin quand je reçois un message d'appel du commissaire Hooper: depuis l'arrestation des Luminaties, je n'ai pas bougé de ma base principale, afin d'envoyer aux policiers les noms des principaux dealers et racketteurs de la ville. Ces 5% m'obsèdent peu à peu, j'aimerai savoir ce à quoi ils correspondent, mais je n'ai aucunes infos. Drogues? Crimes en série? Super-criminel inconnu? Petits délits? Mes informateurs et ma base de données l'ignorent.
J'enfile mon costume doublé contre le froid, et je prends avec moi quelques armes. Couteau de chasse, grappin, bâton de combat, taser et fumigènes, de quoi neutraliser un petit groupe de malfaiteurs. Malgré mon vertige, le grappin reste la technique la plus discrète et facile pour se déplacer en ville. J'aurai bien pris ma moto, mais une fusillade l'a salement amoché, et sans mon casque, j'aurai fini à la morgue. Plus de deux roues pendant un temps.
Hooper est du genre peu bavard, intelligent et qui fait bien son boulot. Son seul défaut est son absence d'humour, ce qui m'empêche d'être naturel avec lui. Regardez-le, immobile, au milieu de ce parc les yeux fixés sur l'arbre où j'étais caché. S'il était vingt ans plus jeune et en meilleur condition physique, il serait sûrement avec un collant au lieu de cette veste en cuir.
-Commissaire... Depuis quand n'avez-vous pas eu le droit a une bonne nuit de sommeil?
-Depuis la même année que vous, Without. J'imagine que vous ne vous reposez pas sur vos lauriers, et que vous cherchez toujours la cause des 5%? demande Hooper en se frottant les mains
-Je n'ai pas l'intention d'aller à cette fête organisée par mon « fan-club » demain si c'est votre question. Et oui, je fais mes recherches. Notre plan a marché, mais je veux savoir ce qui ne va pas.
-Grâce à vous, la Police peut gérer des cas qu'elle était incapable de régler par le passé. J'ai peut-être la réponse à votre question, je vous dois bien ça. Mais peut-être qu'il serait mieux pour vous de prendre un peu de repos.
-Je le prendrai une fois ceci réglé. Je suis perfectionniste. Ces derniers mois ont prouvé que l'on pouvait vaincre le crime: Cinetik city est devenue la ville de référence, et malgré moi, je suis devenu le modèle pour les super-héros. J'ai fait ce que des justiciers aux dons fantastiques n'ont pas réussi à faire. Peut-être que je vais trop loin et que je me pousse à accomplir l'impossible, mais qui ne tente rien n'a rien. Alors?
-Très bien, répondit Hooper tout en sortant de sa poche une clé USB. Son nom est Life. Il apparaît et disparaît à chaque crimes. Nous l'avons compté dans le taux de crimes, bien que rien n'indique qu'il vit et travaille à Cinetik City. Certains de nos hommes pensent qu'il est cependant la clé de nombreuses affaires, et l'arrestation de James Crowell a relancé les rumeurs. Il a affirmé en interrogatoire qu'il était innocent pour un des crimes, qu'un homme c'est fait passé pour lui. Légende urbaine ou pas, Life doit disparaître de ma ville.
Message reçu. Cela fait 3 nuits que je cherche des indices, mais rien. La police arrive à gérer les malfaiteurs sans mon intervention, ce qui me permet de me plonger dans cette affaire autant que je le souhaite. Où est-il? Qui est-il? Pourquoi agit-il ainsi? Qu'attend-t-il pour venir m'affronter? Ces 5% et cet ennemi invisible m'obsèdent de plus en plus, ça en devient inquiétant. Juché sur le toit de ce bulding, mon oreillette et mes jumelles en activités, j'ai un autre problème: quelqu'un cherche à squatter ma ville. Quelqu'un qui est juste à côté de moi.
-Tu n'es pas le bienvenu à Cinetik city, Vulcan. Tu as moins de cinq minutes pour disparaître et retourner faire ton boulot dans TA ville.
-Quel accueil! s'exclame-t-il, d'un air innocent. Je te signale qu'on bosse ensemble à la GJ, donc arrête avec cet air hautain. Je suis là pour t'aider.
-Tu parles! Je sais très bien pourquoi tu es là, et ce n'est pas de la paranoïa: tu veux profiter de mon travail. Vous êtes tellement admiratifs que vous vous dites qu'après tout, autant aider Cinetik à rester stable pour fonder la ville parfaite, et ainsi avoir moins de boulot. N'est-ce pas, Fire Boy?
-C'est Vulcan désormais. Et tu dis n'importe quoi. Le groupe admire ce que tu as fait, mais personne ne va emménager ici, vieux. J'ai bien l'intention de continuer à lutter contre le crime dans ma ville.
-Faux. Tu as emménagé il y a une semaine, pas la peine de le nier. Et c'est ça qui me désole: tu pourrais très bien reproduire ce que j'ai fait chez toi, et permettre d'instaurer une politique de paix. Sauf que tu as peur, tu n'as pas les épaules pour. N'est-ce pas?
Vulcan, le genre de type lourd qui a commencé sa carrière en tant que sidekick et dont je viens de faire la rapide description ci-dessus. Je ne sais pas si c'est un ami... Disons que nous sommes souvent en désaccord.
-Je... C'est pour le travail, Without. Ne t'inquiète pas pour Old-Jeron, je peux très bien m'en occuper à distance. Mais je suis là pour te parler d'une chose importante. J'ai appris que tu cherches un certain Life? Parce que je ne le connais pas, mais...
-Si tu n'as pas d'info, tu peux partir!
C'est à ce moment que je l'ai poussé. Je savais qu'il cherchait un prétexte pour rester ici, il l'a déjà fait avec un autre. Fire Boy/Vulcan a du mal à gérer les affrontements de sa ville, il a peur secrètement de son activité, mais il doit continuer son travail pour respecter la tradition de sa famille. Je l'ai donc poussé dans le vide, conscient que son pouvoir lui permettait de voler sur une courte période. S'il ripostait, je n'allais pas le laisser agir.
-T'es sérieux?! Je viens pour t'aider, enfoiré! Hurle-t-il en créant des flammes pour se propulser vers moi. D'un revers de la main, il me jette plusieurs boules de flammes, assez lentes pour que je me couche au sol. Je répète ce geste que j'ai reproduit des centaines de fois: je m'emparre de mon bâton télescopique, de quelques fumigènes, et je garde mon grappin à proximité. La relève est rapide, et je n'hésite pas à sauter dans le vide pour le frapper. Pas grave, j'ai une couche au cas où. Une ou deux dents cassés, je m'accroche à lui, puis je lui envoie mon poing dans la figure. C'est à ce moment que je me suis demandé pourquoi les héros sont toujours aussi violents quand ils se battent entre eux. Sans réponse, j'active mon grappin, et je m'élance vers une balustrade éloigné. Vulcan est déjà de retour au combat, et tente de me rattraper avant que j'atteigne le building. Sa vitesse est supérieure à celle du câble de mon grappin, et dans moins d'une seconde, il m'aura rattrapé. Une seule solution: lâcher ma cape. Bonne décision, vu qu'elle freine la course de mon allié/adversaire. J'atteins enfin le rebord du building, et je sais qu'il faut en finir rapidement. Je ne dois pas perdre de temps dans un combat puéril, surtout face à un mutant.
-Tu n'iras pas te plaindre quand je t'aurai brûlé au 2nd degré, Without. Tu l'auras voulu!
-Les cinq minutes sont écoulés, dis-je en lui jetant des bombes anti-feu. Je le connais, réflexe, il va repousser l'attaque par les flammes. Les capsules se déclenchent et le recouvre de mousse assez dense pour neutraliser momentanément ses capacités. Il n'a rien à faire ici, il doit retourner chez lui. Mon dernier coup de poing qui le met K.O est justifié, bien que j'en sois désolé.
Après ce combat, je reste persuadé que je vais être écarté du GJ pendant un temps, mais peu importe. Ce que je cherchais venait enfin d'arriver: un appel du commissariat pour me donner une piste. Et pas des moindres: le commissaire venait de partir seul inspecter le navire Esperancia, et n'est toujours pas revenu. Mon frère tente de me contacter, mais je ne veux pas être retardé, et je laisse l'appel en attente. Hooper est en danger, et Life est peut-être sur l'Esperancia. Est-il lié aux Luminaties? Et Vulcan était-il là pour me retarder? Je sors d'une de mes bases, avec l'une de mes motos. Le trajet est de suite plus rapide. Arrivé là-bas, le calme est au rendez-vous, et les navires prennent tous la même forme inquiétante. La hâte m'a poussé à ne prendre que l'essentiel, alors qu'un gros affrontement risque de se dérouler. Mais Life va arrêter ses crimes cette nuit.
Je pénètre sur le navire et remarque de suite que l'imposant navire est sans vie à l'extérieur, mais que quelque chose se déroule dans la coque. Le temps presse, je prends l'unique entrée au pont inférieur, armé de bô de combat. Il y a de la lumière, et un signe de vie. Mes 5% sont là-bas. Je saute sur le côté et lance plusieurs bombes fumigènes, mais avant de pouvoir réagir quelque chose me frappe dans le dos, sans que j'ai le temps de me réfugier dans la fumée. Ma tête est bloquée contre le sol, mais je sens que je ne suis pas face à un adversaire, mais plusieurs, même beaucoup. Une botte de ranger m'écrase la main, m'obligeant à lâcher mes armes, et plusieurs fusils d'assaut sont pointés sur ma tête. Pendant qu'on me menotte, j'ai la possibilité de voir mes ennemis: une cinquantaines de soldats, voir plus, préparés à m'éliminer si on leur ordonne. Je n'ai pas été assez vigilant, et j'ai perdu la guerre. Ma ville est en danger.
-Où est le commissaire Hooper?! Que Life se montre!!
-Life n'existe pas, Without. Ou plutôt, Life, c'est vous, déclare une voix faible, cachée par plusieurs soldats. A-t-il fait beaucoup de dégâts?
-Nous avons pu le stopper à temps, mais trois policiers sont légèrement blessés et un autre est inconscient. Nous avons eu de la chance qu'il ne soit pas totalement équipé et qu'il se soit dépêché de venir, répond un des soldats en se massant la joue. Sûrement un qui avait reçu un coup de chaussure.
-Je veux des explications! Life!! Où est Hooper!
-Ici même mon ami, et j'en suis désolé, déclare le commissaire en sortant du groupe de soldats qui le protégeait. Vous êtes tombé dans un piège.
-Ce n'est pas possible... Mais expliquez-vous!!!
Je suis menotté, dans une cage, et sans un seul gadget, excepté mon casque. Hooper semble réellement désolé de la situation, et prend son temps pour trouver les bons mots.
-Life, c'est vous. Je vous ai lancé sur une fausse piste pour que vous vous traquiez vous-même. Notre plan a fonctionné, le crime a quasiment disparu de Cinetik, et la Police est apte à s'occuper des malfaiteurs. Mais dès notre rencontre, j'ai compris que notre but ne pourrait être réalisé que si Without disparaissait à la fin. Les 5% que vous cherchez, c'est vous-mêmes qui les avez produits: en faisant de cette ville une ville parfaite, les criminels désirent vous affronter, et prouver que ce que vous avez fait est faux. En clair, tant que cette ville aura Without, jamais nous ne pourrons vivre en paix. Nous devions nous débarrasser de vous un jour ou l'autre, malgré le respect que nous avons pour vous.
-J'ai fait tellement pour cette ville... Et vous me remerciez ainsi?
-Une nouvelle fois, je m'en excuse. Mais il n'y a pas d'autres solutions. Marcus, vous n'avez plus de vie sociale, aucun moyen de vivre normalement. Des personnes hauts placés comptent se débarrasser des personnes comme vous, et le destin que je vous offre est des plus souhaitables. Vous allez rester toute votre vie dans l'Esperancia, où vous aurez tout ce que vous désirez. Mais plus de masque.
-Je vous faisais confiance Hooper! Vous ne pouvez pas me priver de ma liberté! La GJ me trouvera.
-J'en doute, malheureusement. Peut-être qu'un jour, Without reviendra et aidera notre pays. Mais pour arriver à 0% de crimes... vous devez disparaître. Adieu mon ami.
Et il est partit. J'ignore combien de temps je vais rester ici. Les infos annoncent déjà la disparition du Without. En faisant le point, je réalise que Vulcan savait peut-être ce qu'il allait se passer, et le connaissant, il va sûrement raccroché sa cape. Mon frère, qui doit me rechercher, avait sûrement lui-aussi compris. J'étais tellement absorbé par ses 5% que je n'ai rien vu venir. Assis sur mon canapé, je reste sur la chaîne des informations. Aussi lourd que soit le sacrifice de Hooper, il avait résussi.
Depuis ma disparition, le taux de criminalité est tombé à 0%
Encore bravo à tous et merci de vous être prêté au jeu, on essaiera pour le prochain de vous faire gagner quelquechose.
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"Toujours se mefier d'un truc qui peut saigner 4 jours par mois sans claquer" Spider Jerusalem
Mobias- Fondateur
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Re: Challenge de scénaristes
Bravo a Oscar !!!
MI 6- super boulet
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Date d'inscription : 07/01/2010
Re: Challenge de scénaristes
C'est clair, mais bravo à tous les participants parce que j'ai passé un très bon moment à lire tous ces scénarios et franchement chapeau bas, y a du boulot et du bon boulot.
Maintenant ce serait cool de voir les personnages prendre vie, ce serait génial !!
Y a-t-il des dessinateurs dans la salle ???
Maintenant ce serait cool de voir les personnages prendre vie, ce serait génial !!
Y a-t-il des dessinateurs dans la salle ???
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I am immortal !!! No ! You're just old
dhargo- Retro Man
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Date d'inscription : 07/01/2010
Re: Challenge de scénaristes
Oh que voilà une bonne idée ! Pour un prochain concours ?
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Doc Strange: Il faut beaucoup de cran pour changer d'avis après s'être autant engagé. La phrase "j'avais tort" est la chose la plus difficile à dire dans notre langue.
Spider-Man : Non, la phrase la plus dure à dire est "qu'est-ce que tu fabriques avec ma femme ?". Là, il n'y a jamais de bonne réponse.
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