ULTRAVERSE - SLUDGE

SLUDGE 1 - Octobre 1993
Dessiné par Aaron LOPRESTI, aujourd'hui très connu pour ses travaux chez MARVEL et scénarisé par le vétéran de Marvel aussi, Steve GERBER ! Notez également des couleurs par le maintenant renommé Paul MOUNTS !

Dans les égouts de Manhattan, parmi les exclus de la société, erre une créature bleue (non pas un schtroumpf !) se déplaçant lentement avec difficulté et marmonnant parfois des choses difficilement compréhensible. Il s’agit du SLUDGE !


Comme dans tout univers, il y a un monstre, une victime en fait et c’est aussi le cas avec l’Ultraverse !
Cette créature tout de même impressionnante fait surface devant un véhicule de dealers venant allègrement d’occire homme, femme, enfant, vieillard en passant dans une rue.

Le Sludge en fera son diner, avec difficulté parce qu’il semble découvrir ses capacités …
Il a la capacité, en agrippant les mains de sa victime, de les souder entre elles. En fait, il fait se reproduire à vitesse grand V la peau qu’il touche, comme un cancer qui se développerait ultra rapidement ! Horrible c’est vrai mais ces dealers le méritaient

Après cette justice sommaire, on apprend que ce SLUDGE était un flic avant, le Sergent Frank HOAG, mais surtout un ripou qui a refusé de tuer un autre flic pour ses employeurs mafieux, en l’occurrence Mr John Paul MARCELLO.
Il le paiera au prix fort, en tentant de s’échapper du traquenard, il pénétrera dans les laboratoires de CALDWELL PHARMACEUTICALS, mais sera rattrapé, il sera recouvert de substances chimiques, criblé de balles et jeté aux égouts !
Comme nous sommes dans un comic book, ce mix explosif donnera ce que vous voyez dans les pages ci-jointes ^____^






Frank HOAG, au fil de ce n° prend conscience, très difficilement, de son état et n’a surtout pas perdu la mémoire, même si penser et se souvenir lui est très douloureux.
Même si les flics et bientôt les mafieux, sont sur sa trace, il ne lui reste qu’un objectif, se venger !

Plus qu'inspiré des Man/Swamp thing, mais avec un résultat suffisament bien fichu pour que ça gêne pas...Moi je dis, bien joué !
Pas forcément la série la plus grand publique, ou même la plus connue, alors que la qualité était vraiment là...

En parlant de grand public, en relisant toutes ces séries je me rends compte que la violence était bien présente et que dans l'Ultraverse des thèmes comme le sida, l'homosexualité, la drogue ou encore la pédophilie étaient souvent abordés !
Une violence nettement moins démonstrative qu'aujourd'hui, certes mais elle était présente aussi. Dans SLUDGE, des passants se font simplement tirer dessus sans qu'il y ait moultes gerbes de sang, ce qui ne serait plus le cas maintenant ou les dessinateurs prendrait un malin plaisir à vider les victimes de leur sang à chaque impact

En parlant de violence dans mon précédent post, avec ce n°2 nous sommes servis.
On découvre un tueur à gage à la PUNISHER ! Il a toutes les armes dernier cris, un véhicule très style comme BATMAN, une planque dans laquelle il peut rentrer par un mur extérieur escamotable, la grande classe quoi ! SAUF que c’est un pourri de première avec des complexes de persécution, d’infériorité liés à l’enfance et à une mère qui devait le couver à outrance.
Mais une fois adulte, fini la boule de suif de l’enfance, c’est lui qui dicte ses lois, c’est lui qui mène la danse. On constate toutefois à la fin du n° qu’il n’en a pas encore fini avec l’enfance quand il incarnait le personnage de Jet-Man…
Une bonne partie de ce n° lui est consacré et à ses méthodes impitoyables de remplir ses contrats ! En plus il a la manie de se grimer le visage différemment à chaque contrat, c’est du moins ce que je constate jusqu’à présent.

On voit aussi qu’il a des goûts sexuels très douteux et une call girl va en faire les frais.


Ben oui, faut bien manger aussi

Donc, ce qui devait arriver arriva et ce lascar dont on ne connaît toujours pas le nom, va être engagé par Mr MARCELLO pour découvrir qui zigouille à tour de bras tous ses collecteurs de « dons »
Il s’agit bien entendu de la vendetta de Frank HOAG / SLUDGE !

Ce dernier se fera finalement choper en train de faire capoter une affaire du mafieux et laissé pour mort aux pieds du tueur à gage…



Un peu dégueu quand même, je vous le concède

C'est rude quand même. On est loin du four-color. Mais bon, même si j'aime pas specialement, le choix est assumé et sert l'intrigue en montrant tout le coté pervers du mechant. Et comme le dis Dhargo, la violence est bien presente, tres crue mais on vois pas 40 litres de sang et des gens demembrés ou decapités. Les scenes "d'impact" sont hors champ et çà ne fait que rajouter au coté horrible.

Assez d'accord, la violence sert à quelque chose, ici...
Loin d'un Best there is, où la violence ne sert à rien...

Dans ce n°3, Sludge est jeté à la baille par une foule en délire, frénétique, suite aux évènements du 1er cross over de l'Ultraverse, BREAKTHROUGH, mais on en parlera un autre jour. Donc il n'a pu être achever et espère bien mourir au fond de l'eau mais même là, il ne peut en finir.
Un des 2 boss mafieux, LORD PUMPKIN, entend parler de la défaite de Sludge et envoi quelques unes de ses créatures le récupérer de force.

Ce LORD PUMPKIN est un être pour le moins surnaturel et malgrés son apparence, il n'a rien de drôle et anéantira toutes véléitées du boss mafieux adverse qui voulait profiter du chaos ambiant, conséquence de BREAKTROUGH.
Voyant les déboires de SLUDGE, il lui proposera en échange de ses services, de mettre fin à ses souffrances, de mettre fin à son existance.
SLUDGE refusera et ira trainer ses idées noires dans les égouts de Manhattan.

Dans ce n°, une autre créature, autrement plus vindicative que SLUDGE rode dans les égouts de Manhattan !
Un gamin en initiation pour rentrer dans un gang en fera les frais ainsi qu'un égoutier.


SLUDGE partira plus tard à la recherche de cette autre créature, en même temps qu'une belle journaliste du Daily Globe, à la Lois Lane, se nommant Shelley (oublié son nom).

Shelley va tomber sur cette créature qui est en fait un méga alligator, vestige de la civilisation égyptienne et on se demande bien ce qu'elle est venue foutre dans les égouts de Manhattan ! SLUDGE finira par lui faire sa fête et les égouts redeviendront un endroit ...puant, visqueux, la routine quoi
N° foireux avec ce croco égyptien, des dessins toujours aussi sympa pour moi, un SLUDGE imposant et une série qui tient la route pour l'instant (sauf pour ce n°).

Tout de suite, l'autre !! Moi, j'avais bien trippé sur le gros alligator géant ! Même si c'est un très gros cliché...
Et franchement, je trouve que ça collait bien avec le reste de l'ambiance de la série !

A l'époque, ça m'avait pas choqué c'est vrai mais à le relecture, je trouve quand même la ficelle un peu grosse